dimanche 17 novembre 2013

La nuit du conte (la notte del racconto)

Le deuxième vendredi de novembre se tient depuis 1990 dans toute la Suisse une soirée spéciale dédiée au conte.  Cette nuit du conte permet de rappeler les plaisirs de raconter, écouter, lire ou même écrire des histoires.  Sous un thème commun à tout le pays et dans 4 langues différentes sont racontées des histoires.  Chaque endroit est libre d'organiser cette fête de l'oralité à son image.
Nous y avons encore participé cette année.  Et cette fois, notre italien étant mieux, on a tout compris ou presque!  L'an dernier, la notte del racconto sur le thème du feu et des flammes, s'était déroulée dans la forêt.  Le seul fait de se rendre dans la foret à la tombée de la nuit à la lueur des lanternes (et lampes de poche) était magique. On s'était fait racontée et mimée en italien une histoire que nous avions en français à la maison.  C'est la mémoire de Xavier qui nous l'a fait reconnaître.   En arrivant à la maison on a recherché le livre et relu l'histoire pour mieux comprendre ce que nous avions entendu dans la forêt.  Le tout s'est terminé par un goûter de hot-dog, soupe aux légumes et à la courge et pizza.
Cette année, le thème était histoire de rire.  Nous avons eu droit à 3 histoires racontées dans deux endroits différents:  une cour intérieure personnelle et le jardin de l'école maternelle.  J'ai appris par la suite que celle qui était racontée dans le jardin de l'école l'était par un humoriste connu dans la région.  Pour nous, pas de différence.  Cette histoire, plus longue, a été très appréciée d'Adrien, un peu moins de Martin et de nous pour deux raisons différentes, la longueur pour Martin et l'accent un peu plus dur à comprendre pour moi.  Les histoires racontées dans la cour intérieure était aussi mimées et il y a fait du bruit et des apparitions d'objets pour garder l'attention des plus petits.  Nous avons bien ri!
Encore cette année, l'activité se tenait à l'extérieur et Dame Nature a été assez clémente avec les organisateurs:  la pluie est arrivée lors du goûter qui suit le conte.  Les enfants savaient de quoi était constitué le goûter et avaient bien hâte de manger les hot-dog.  Sont aussi servis des breuvages chauds pour tous:  thé et vin brûlé!  Au fait, quelle est cette boisson: c'est l'appellation italienne du vin chaud!  Le temps des Fêtes et ses marchés de Noel arrive...
La notte des racconto est une superbe tradition qui unit un village, la plupart des enfants sont présents avec leurs parents.  Quelques enseignants aussi y sont.






samedi 26 octobre 2013

Le canif suisse

Il y a bien longtemps qu'on a écrit sur  le blog mais on se reprend aujourd'hui.  On a enfin quelque chose qui mérite d'être publié.

À tous les mercredis, Martin va faire l'école dans la foret, beau temps mauvais temps. Sa classe de maternelle (4-5 ans) part à l'aventure.  Le but de l'activité est de constater le changement de l'environnement tout au long de l'année.  Ils ont commencé à y aller en chandail à manches courtes puis tranquillement on ajoute des pelures!  Puis on les enlèvera petit à petit au printemps prochain.  L'an dernier, ils y sont allés à tous les mercredis sauf un parce qu'il pleuvait trop et qu'il faisait seulement 3-4 degrés.  C'est une journée qui plait bien à Martin.

Alors mardi après-midi, quand je suis allée le chercher à l'école, il me dit: "Maman , demain, pour le bosco (la foret en italien), je dois apporter une bouteille d'eau, un sac à dos pour la transporter et un couteau suisse".  Un peu surprise, je vais vérifier avec son enseignante ce qu'il doit apporter, je me dit qu'il a sûrement compris un peu de travers.  Peut-être que l'italien lui donne encore de la misère...  À ma grande surprise, il a très bien compris.  Son enseignante m'explique qu'elle ouvrira pour les enfants la lame au moment où ils auront trouvé un champignon à couper.

Mercredi matin, c'est le déluge tessinois.  Plus de 70 mm d'eau.  J'habille Martin avec son imperméable et son pantalon imperméable suisses, son sac à dos avec bouteille et petit canif (modèle porte-clef) et on se rend à l'école.  Martin veut aller dans le bosco même s'il pleut.  Il y tient, heureusement l'enseignante aussi a décidé d'y aller malgré la pluie.  Certains compagnons retournent à la maison pour ne pas affronter les intempéries.  Au retour, Martin ne montre fièrement le champignon qu'il a cueilli lui-même avec son couteau, il me parle des différents accessoires qu'on peut retrouver sur un couteau suisse (la scie, le tire-bouchon, la lime à ongles, et j'en oublie).

Défi à nos copains enseignants au Québec: tenter une activité avec canif en classe sans faire la une du Journal de Montréal le lendemain. Points bonis si à la maternelle! Autre pays, autres moeurs...

vendredi 31 mai 2013

Orienteering

La famille a pu s'initier à l'orienteering. J'en avais déjà entendu parler au Canada: une carte, une boussole (dont on ne se sert idéalement pas trop), une paire de jambe, et une série de repères à trouver le plus rapidement possible.

Samedi dernier, un événement officiel de la fédération suisse d'orienteering a eu lieu à Pura, notre village. L'inscription était gratuite pour les résidents, et comme les familles étaient invités, deux équipes se sont greffées aux participants: Catherine et Xavier, Adrien et moi. Inscription vers 9:30, on reçoit une heure de départ (11:09 et 11:13) et une petite puce électronique qui servira à nous identifier auprès des balises que nous devrons trouver. La dame nous dit: le départ derrière la cour d'école, présentez-vous 10 minutes avant votre départ.

Vers 10:50, nous nous présentons donc à la cour d'école. La dame avait raison: le départ est derrière la cour d'école. Mais à 45 minutes de marche en montant la montagne. Oups! Première épreuve inattendue: se rendre au point de départ (une certaine équipe a choisi la voie panoramique pour s'y rendre. Catherine, pour ton info, c'est toujours mieux de suivre les rubans...) Adrien rechigne un peu, mais nous nous rendons au début du parcours. 2.4km, 10 balises à trouver. Catherine et Xavier ont pris de l'avance et sont déjà partis et hors de vue. Les responsables de la course sont quelques peu surpris de me voir arriver, Catherine ne pensait pas que nous nous rendrions et leur avait dit qu'on n'y serait peut-être pas. Ben on y est, na!

Peu importe, Adrien démarre tranquillement et retrouve sa bonne humeur, on se dirige vers la première borne, en marchant. Puis nous croisons des jeunes, des moins jeunes, tout le monde court partout sur la montagne, carte à la main. On trouve la première balise, on fait "bip bip" avec notre puce, et on repart vers la seconde. Adrien décide de courir lui aussi: pourquoi ne pas faire comme les autres? Il se surnomme désormais "la biquette de montagne" et affiche un sourire éclatant. On cherche, on trouve, et on retrouve qui? Xavier et Catherine, qui trottaient tranquillement. La course folle s'engage, et les deux équipes vont terminer le parcours nez à nez, et assez essouflées (comme nous sommes partis plus tard que Catherine et Xavier, notre temps est donc meilleur que le leur! Et vlan dans les dents!).

Les résultats nous sont donnés: pas de grâce pour notre retard au départ, le chrono a démarré pour nous à l'heure prévue. Les temps sont catastrophiques (et affichés sur le site web de la fédération suisse d'orienteering), mais que de plaisir! Il faudra le refaire. Sans la bévue du début, nous aurions fait un top 15. Pas mal!

Le parcours nous a permis de bien découvrir la montagne juste en haut de chez nous. Chemins forestiers, sentiers, tapis de feuilles mortes et glissades à "pitounes" (arbres abattus, pas les jolies demoiselles...) En effet, à défaut d'utiliser les rivières pour transporter le bois coupé (et comme le dit si bien Martin, il n'y avait pas d'hélicoptère ou de camion au moyen-âge), il existait des chemins de pierres lisses où l'on faisait glisser les arbres vers le bas de la pente. Aujourd'hui transformés en sentiers, il faut s'y aventurer avec précaution. Si c'est glissant pour un tronc, c'est glissant pour un pied...

Aujourd'hui, épreuve scolaire régionale d'orienteering. Xavier a l'occasion de prendre sa revanche, et il ne l'a pas manquée! 4ème sur 114 dans sa catégorie, premier de son école, et fier comme un pou (avec raison). Qui sait, un nouveau sport familial s'installerait-il chez les Corbeil/Dansereau? À suivre...

Luc.

dimanche 28 avril 2013

Rien (ou si peu) à signaler!

Au fur et à mesure que le temps passe, on passe du mode "découverte" au mode "train train quotidien". Le nombre d'anecdotes à raconter diminue, ainsi que la fréquence des billets sur ce blog.

Amis, ne craignez point! Tout va bien ici. Nous approchons de notre première année complète en sol tessinois. Nous mangeons encore régulièrement de la fondue au fromage, de la raclette, de la luganigha, nous demeurons toujours à flanc de montagne et nous préparons tranquillement nos prochaines randonnées.

Il semble que le beau temps préfère se montrer à nous la semaine que la fin de semaine, impression confirmée par un collègue du côté de la météo. Après une belle semaine de plein soleil, un week-end de flotte. Il pleut des cordes encore ce matin. Le mauvais temps incite par contre à des activités différentes. Nous avons visité hier le musée d'art de Lugano, où une exposition de Klee et Melotti était présentée. Grâce à notre commune, les petits avaient droit à un tour guidé et une activité, pendant que les adultes avaient également accès à un guide. 75 minutes non-stop en italien élaboré (mes pauvres oreilles, mais quel entraînement!), le guide adoptait un style très magistral, très peu d'interaction avec son auditoire (à un point tel qu'elle a surpris tout le monde avec 2-3 blagues à la toute fin). Elle a terminé son exposé avec un "Basta! Arriverderci" ("Assez! Au revoir.") et elle s'est tirée.

Hier soir, alors qu'on écoutait une émission de variété de Suisse Romande, nous avons assisté à la prestation d'un groupe de Jodel, la famille Oesch. J'inclus ici un lien vers un de leurs extraits. Rare que le Jodel est chanté aussi juste (mais je pense que les mises en scène de certaines de leurs vidéos en feraient de bons candidats pour MC Gilles)




Nos découvertes récentes portent plus sur les particularités de notre maison. Le démarrage de la piscine a été une aventure intéressante. On se lance avec ce qu'on a lu sur internet, et malgré nos souliers mouillés et quelques jets d'eau impromptus, on réussit à mettre la pompe en branle sans trop de problème. Après quelques jours (et une saucette), le fond de la piscine demeure invisible, et le manomètre semble indiquer une pression anormalement haute. Première visite chez le piscinier: verdict: peut-être le sable à changer, mais faut savoir la quantité, et si on préfère le silice (plus cher mais plus durable) au sable. Retour à la maison, besoin de 90kg de sable, retour chez le piscinier. On a le sable. Luc réussit à ouvrir la pompe, et ô surprise, à l'intérieur, c'est du silice! Et malgré l'arrêt complet de la pompe, le manomètre est dans le tapis. Troisième visite, confirmation qu'on a du silice, on doit retourner le sable, et ils nous trouveront un manomètre. Quatrième visite avec le retour de sable, ils nous donnent un algicide plus fort, on a notre manomètre, enfin! Arrivée à la maison, le manomètre ne fait pas. Cinquième viste, ah oui, notre modèle de pompe est un des rares à ne pas utilier le manomètre standard. On l'aura dans une semaine, mais on retrouve le vieux manomètre dans les poubelles du piscinier parce que nécessaire pour partir la pompe sans fuite. Ensuite, bataille épique entre l'homme et la pompe pour remonter le tout. C'est évidemment à ce moment que le ruban de teflon s'épuise, alors que les magasins viennent de fermer jusqu'à lundi matin (insérer ici quelques sacres québécois à votre choix). On rebranche le tout en priant pour que ça ne coule pas, et évidemment, ça coule... Bon, on règlera ça cette semaine. Au moins, le piscinier est à environ 10 minutes dans la montagne, c'est plus proche que l'épicerie.

Mai arrive avec sa panoplie de congés. 1er mai, fête des travailleurs. 9 mai, Ascension, 20 mai, lundi de Pentecôte, 30 mai, fête Dieu. Je pense que je vais bien apprécier ce mois...


mercredi 27 février 2013

Enfin l'hiver


Pour tous ceux qui se demandent quelle est la météo... Depuis jeudi, il neige enfin chez nous!  Il y a environ une vingtaine de cm de neige mouillée au sol. Et il neige encore en ce lundi après-midi.   Un aperçu de la région enneigée... Les enfants sont heureux, c'est la neige parfaite pour faire de grandes constructions.  Les Tessinois le sont un peu moins:  ils ont hâte que le printemps arrive.  Mais comme dit Martin, on n'a pas eu beaucoup de journées hivernales.  Pour lui, le printemps est là depuis longtemps.  Et l'hiver revient après le printemps!  On a pu aller glisser tous les jours.  Cet après-midi (mercredi), glissade sur la piste de ski alpin tout près de la maison sous un chaud soleil.  La température du ski de printemps au Québec...  Les heures où les pentes sont enneigées sont comptées!
 L'église du village dans un décor féérique

Pour ajouter dans la catégorie juste en Suisse:
Nous avons reçu la semaine dernière une lettre de la Protection Civile qui nous dit qu'ils viendront inspecter le refuge de protection en cas de guerre nucléaire ou bactériologique.  On a une liste de matériel que nous devons mettre dans cet abri.  Luc et moi, nous nous regardons en nous demandant mais où est l'abri dont parle la lettre, parce que la lettre semble indiquer que ce serait chez nous?!?!  Nous n'avons pas de porte blindée dans la cave.  Xavier nous avait déjà mentionné qu'il y avait un abri sous l'école pour les gens de la commune.  Après quelques recherches, on a appris que notre abri se trouve chez les voisins.  C'est un refuge commun pour les 3 maisons identiques. Il existe une loi qui oblige tous les gens à avoir accès à un tel endroit dans leur maison.  Si ce n'est pas le cas, ils doivent verser un montant à la commune pour utiliser l'abri communal.  Lorsqu'une telle construction est présente dans la maison, les gens utilisent cet espace pour entreposer leur vin, la nourriture ou tout autre objet.  Après tout, pourquoi perdre de l'espace dans la cave?
Avant notre départ du Canada, on nous avait fait suivre un vidéo sur youtube qui parle de toutes les cachettes en Suisse.  Nous nous sommes demandés si c'était fiction ou réalité...  Eh bien nous continuons à amasser les preuves.  Cet été, nous avons vu une piste d'atterrissage pour les avions au milieu de la route.  J'ai aussi vu un trou dans la montagnes avec cachette pour des avions.  La route se termine devant un mur! Le tout derrière une clôture haute de plus de 3m.  En randonnée sur le mont Tamaro cet été (voir un dimanche à la suisse), on a aussi vu un canon qui surgit de l'herbe.  Maintenant il ne nous reste plus qu'à visiter notre abri!

mardi 12 février 2013

Le hockey au Tessin

J'ai pu assister il y a quelques semaines à un match de hockey professionnel en Suisse. Ceux qui ont vu le spécial Infoman du jour de l'an se souviendront que le hockey chez les helvètes, c'est sérieux!

Mon patron prétend que le hockey est une des rares choses qui passionne les Suisses au point qu'il y ait des excès (il faut ajouter le Carnaval à cette liste). Il faut mentionner quelques rivalités historiques, entre autre celle entre Lugano et Ambrì Piotta.

Ambrì et Piotta sont deux petits villages en route vers le col du Gothard. 500 habitants, probablement en comptant les coqs. Pour une comparaison québécoise, imaginez Val-Morin. Imaginez qu'il y ait un club de la LNH à Val-Morin. Et imaginez que malgré un budget modeste, il chauffe les fesses du Canadien. La rivalité Ambrì/Lugano, c'est exactement ça: David contre Goliath, la ville contre la campagne, etc. C'est un sujet très sérieux ici, et afficher ses couleurs nous crée immédiatement un large groupe d'amis... et d'ennemis. Je me positionne donc à la Suisse: je garde ma neutralité :-)

J'ai assisté à un match entre Ambrì et Zürich. Gâchons la surprise immédiatement: Ambrì connait une saison difficile, et sans inspiration, ils ont été une proie facile pour les visiteurs. Le pauvre gardien a dû être remplacé en troisième période, mais il n'y était pour rien: un but accordé avec la vue voilée, et des lancers de l'enclave à bout portant par des joueurs qui avaient le temps de consulter leur montre avant de dégainer. Par contre, du jeu propre, une patinoire large, du vrai hockey, quoi.

Par contre, il faut parler de l'endroit. Tout d'abord, inutile d'essayer de stationner les véhicules des 7000 spectateurs potentiels dans le village de 500 habitants. La piste de l'aéroport local fera l'affaire, et le trajet à pied prend cinq minutes. La Valascia, sanctuaire du club d'Ambrì, ne compte que 2000 sièges, mais peut contenir jusqu'à 7000 (certaines sources parlent de 9000) spectateurs, la majorité étant debout aux extrémités et sur un côté de la patinoire. Comme aux matchs de l'Impact de Montréal, l'arrière d'un filet est une section pour fans de la catégorie "Ultras": chansons, tambour, ambiance non-stop. J'ai passé une partie du match assis en compagnie de mon collègue Chris qui avait un billet en trop (merci!), et j'ai échangé ma place avec un autre collègue pour aller tâter l'ambiance debout derrière les filets.

Les fans de Zürich, eux, sont dans un enclos séparé. Certains soirs, les esprits s'échauffent, mais lors de ma présence, il y avait autant de policiers avec leur habit anti-émeute que de fans de Zürich. Le calme plat, malgré la défaite cinglante des locaux, mais avec une telle présence policière, qui se risquerait à faire une bêtise? Dommage tout de même qu'on en soit venu à ce point.

Autre particularité: on sent l'hiver. Littéralement. La Valascia possède un toit, mais pas de murs sur tous les côtés. Un petit -4 degrés, un bon vent des montagnes, et on va vite se réchauffer avec un vin brulé au bar entre les périodes.

Et est-ce que j'ai aimé? J'ai adoré. C'est authentique, c'est un peu comme comparer un match de hockey à l'intérieur et un autre sur une glace extérieure. La sensation du froid, l'humidité, ça rappelle plein de bons souvenirs. La soirée s'est terminée par une fondue au fromage près d'Airolo, dans une osteria cachée dans un recoin introuvable d'un village. Inoubliable. Prochaine étape: faudra aller voir Lugano.

Nouvelles en vrac, dans la catégorie "juste en Suisse":
  • Acheté un CD en ligne, options de paiement: carte de crédit, ou facture. Oui, facture! Ils t'envoient le CD avec un bordereau de paiement bancaire. Et ça marche, j'ai testé! Essayez ça ailleurs dans le monde: "je vous envoie la marchandise, monsieur que je ne connais pas, vous me paierez éventuellement"
  • Croisé à 7:15 le matin dans le train: des oiseaux aux couleurs d'Angry Birds, chantant bruyamment. Une vache avec deux pis volumineux exactement où vous les imaginez, avec un énorme soutien-gorge noir par dessus. Point en commun: tous ont les yeux très très rouge. Le Carnaval fait des dommages...
  • Toux inquiétante pour un des petits, on sait ce que c'est, on sait ce que ça prend: coup de fil au pédiâtre, et 15 minutes plus tard, on passe à la pharmacie et on ramasse ce qu'il faut. La médecine de première ligne ici est exemplaire, et cet article de l'Actualité aborde le sujet.
  • Xavier a constaté lors d'une sortie de ski alpin récemment que lorsque les pentes sont toutes blanches, les pistes ne sont pas délimitées par des arbres, mais par des poteaux. Les ignorer peut avoir des conséquences, disons, intéressantes. Et non, ôter ses skis dans 125cm de poudreuse pour s'en sortir, ce n'est pas une bonne idée!
  • Les chars gagnants du défilé du Carnaval de Bellinzona, auquel on a assisté (ça ne s'invente pas, les preuves sont ici): en première place, le char de l'éducation sexuelle à l'école et sa cigogne, suivi de celui sur l'extinction des lucioles, et le podium est complété par le char pronant la turbo-sieste. Plus varié que ça, ça ne se fait pas!

mardi 29 janvier 2013

Les citrouilles, les vampires et les chauve-souris

Non, non!  Je ne me suis pas trompée de saison.  Les citrouilles, les fantômes et autres figures halloweenesques sont revenus nous hanter...  Vous avez sans doute besoin d'explications.
La saison du Carnaval est commencée.  D'abord encore une fois je dois vous dire que le Carnaval a normalement lieu pour le Mardi Gras soit le 12 février cette année.  Comme tous les villages veulent faire leur fête et qu'ils veulent le maximum de gens, la saison a débuté la fin de semaine dernière par le Carnaval dans notre patelin.  Mercredi dernier, Adrien s'est donc mis à la recherche de son costume pour le défilé du Carnaval avec l'école le vendredi midi.  Qui dit costume, dit Halloween pour les enfants québécois...  On a donc trouvé la boîte de déguisements et tous les objets de couleurs orange et noir.  La citrouille et les fantômes ont refait surface et depuis ce temps, Adrien ne pense qu'à se costumer en vampire, à faire des décorations d'Halloween et à faire des masques de chauve-souris..

.J'ai assisté à la parade des enfants de l'école vendredi.  Tous les enfants étaient costumés; les plus petits (ceux de l'école maternelle dont fait partie Martin) étaient en panneaux de signalisation, costumes qu'ils avaient eux-mêmes fabriqués!  Chez les plus grands, on pouvait voir des pirates québécois, des Zorro, des indiens, des militaires, des princesses, des fées, Superman.  Beaucoup de ressemblances avec la fête nord-américaine du mois d'octobre.  Par contre, grosse différence ici:  la pluie de confetti!  En passant, ce mot qui vient de l'italien n'est pas le bon dans cette langue.  Il faut utiliser coriandoli.  Etrange!!  Les enfants ont mangé du risotto et ont terminé le repas par des 'chips' sucrées selon Martin.  On découvre la gastronomie de Carnaval, le fritelle (ou merveilles en fançais) qui ressemblent à une sorte de mince queue de castor croustillante.


Dimanche, c'était le Carnaval au village.  On a eu droit à une parade de chars allégoriques venant des villages voisins.  Ces chars sont tirés par des tracteurs et dans la pelle de l'un deux, un nain jetait des coriandoli sur la foule.  La route cantonale, bloquée pour la parade, est maintenant tapissée de petits morceaux de papiers multicolores.  Les enfants et même les adultes sont déguisés et suivant la parade pour se rendre au chapiteau où un diner traditionnel de polenta était servi.  Nous sommes retournés manger à la maison:  les enfants ne sont pas friands de ce plat.

La fin de semaine prochaine et la suivante, il y aura d'autres fêtes similaires dans les villages voisins.  Évidemment il y aussi les soirées dansantes avec musique et alcool les vendredis et samedis soirs.  Les gens nous ont demandé si nous fêtions le Carnaval chez nous.  J'ai dû leur répondre que non.  Il y a bien le Carnaval de Québec, mais on y fait plutôt un éloge à l'hiver et non une parade costumée...