vendredi 21 décembre 2012

Mise à jour

Sept fois les pouces dans tes mains tu te tourneras avant d'écrire sur un sujet chaud...

On m'a transmis le graphique suivant (merci!):

tiré de ce site web . Le graphique a été produit avec les données disponibles sur Wikipedia en date du 19 décembre 2012, et ne concerne que les pays membres de le l'OCDE.

En terme de morts par 100 000 habitants, la Suisse arrive au 5ème rang après le Mexique, les USA, le Canada, la Finlande, alors que le nombre d'armes par 100 personnes. 2 fois moins d'armes en Suisse mais un peu plus de trois fois moins le nombre de morts qu'aux USA.

Du point de vue du ratio quantité d'armes en circulation/morts par armes, la Suisse fait donc mieux que les USA, mais difficile de s'en réjouir.

Je remarque par contre que ces chiffres incluent tous les décès, qu'on parle d'homicide, de suicide, d'accident. Si on compare les taux de la Suisse (0.52), le Canada (0.76) et les USA (3.7), les Suisses se suicident 7 fois plus qu'ils ne tuent, alors qu'aux USA, ce taux est légèrement supérieur à 2. Là se trouve une différence importante. Pas réjouissant non plus.

Du côté des homicides, toutes causes confondues, la Suisse en est à 0.7 par 100 000 habitants, les USA à 4.2.

Le bon vieil adage en statistiques s'applique: "Lies, damn lies and statistics". Toujours extrêment délicat à interpréter, surtout quand le sujet est chaud et l'émotivité est haute.

La journée commence en Suisse, je suis en vacances, et mes enfants me rappellent le plus important: les chiffres ne comptent plus quand il s'agit d'êtres chers.


jeudi 20 décembre 2012

Et si Newtown était en Suisse?

Je me disais que la question arriverait un jour, et je me la posais moi-même déjà en fait. La terrible tragédie de Newtown aux États-Unis relance le débat sur le lien entre la quantité d'armes en circulation, leur contrôle et l'incidence sur la criminalité avec les armes à feu.

Ces derniers jours, pleins d'opinions ont circulé, et je me disais bien que quelqu'un finirait par me demander: "Mais en Suisse, il y a beaucoup d'armes en circulation, qu'en est-il? N'est-ce pas un exemple que la quantité d'armes disponibles n'a pas de lien avec ce genre de tueries?"

Mettons les choses en perspective. Je suis arrivé en Suisse il y a un peu plus de six mois, et je ne peux certainement pas me proclamer expert en la matière. De ce que je constate, le tir au pistolet est un sport très populaire (c'est le sport national, en fait). Le service militaire quasi obligatoire fait que la presque totalité de la population masculine est initiée au maniement des armes à feu.

Par contre, j'ai cru comprendre que malgré le grand nombre d'armes en circulation, l'utilisation de celles-ci est très encadrée. La formation militaire est très rigoureuse, et l'acquisition d'armes est règlementée. Une fois que l'acquisition est autorisée, le port de l'arme ne l'est pas, autre permis. Je n'ai rencontré personne qui était armé (hormis les policiers!), seulement croisé des gens avec un étui, visiblement se dirigeant vers le champ de tir à proximité de mon lieu de travail. Les Suisses sont très disciplinés, et cette discipline se constate dans toutes les facettes de la vie ici, incluant le maniement des armes. La criminalité est très basse, mais pas inexistante. Sommes-nous à l'abri d'une telle tragédie ici? Sûrement pas, mais les risques sont minimes, à mon humble avis.

Cet été, au camp de jour qu'ont fréquenté mes garçons, le plus vieux a eu une sortie au champ de tir. Rien de plus normal pour un petit Suisse. Pareil comme d'aller aux glissades d'eau ou faire de l'hébertisme. Dans un contexte d'encadrement strict et à petite dose, la pratique est peut-être même bénéfique, elle conscientise aux dangers de la chose. Et Xavier n'a pas demandé une AK-47 au père Noël!

Je pense que toute comparaison avec les États-Unis ne tient pas la route: trop de différences au niveau de la culture, du niveau et du style de vie, de la mentalité, etc. J'ai de la difficulté à comprendre la base constitutionnelle américaine qui offre un droit pratiquement sans balise de porter une arme, basé sur le concept théorique qu'un gouvernement corrompu pourrait devoir être chassé du pouvoir par une action militaire civile. Je constate par contre qu'il sera extrêmement difficile de modifier ou restreindre ce droit qui est un des concepts de base de la fondation du pays. Obama aura du pain sur la planche, mais c'est son dernier mandat, il n'a plus rien a perdre. C'est une occasion de laisser un legs important à la société américaine (non, le port d'un fusil d'assaut ne devrait être ni normal, ni légal), mais aura-t-il les appuis nécessaires? Souhaitons-le.

Autre exemple que je trouvais douteux: ceux qui ont mentionné les 22 enfants blessés au couteau en Chine récemment, prétendant que l'exemple chinois indique que l'interdiction des armes a sans doute prévenu un massacre. Probable, mais il n'y a pas que les armes qui soient interdites en Chine. Le gouvernement fait beaucoup de ces "choix" pour le peuple chinois, et citer la Chine comme un modèle alors qu'on a affaire à un gouvernement quasi totalitaire me semble un peu exagéré. Je pense qu'on peut trouver de meilleurs exemples dans des pays plus démocratiques.

Finalement, ce que j'en pense? Que Newtown est une tragédie terrible, que je ne veux pas que mes enfants grandissent dans la crainte de subir un tel acte. Que l'accessibilité des armes, particulièrement des armes d'assaut, augmente la probabilité de tels événements. Qu'on devrait vivre dans une société où il n'est pas normal ni nécessaire de se promener dans la rue en étant armé. Que l'industrie de la peur a trop à gagner en convaincant les gens de se protéger de toutes sortes de façons. Qu'il est malheureusement normal pour un humain de vouloir se sentir en sécurité, et de prendre des mesures parfois... démesurées pour atteindre cet objectif. Que beaucoup de gens ont besoin d'aide et ne la trouvent pas. Et que peu importe les mesures prises, que ce soit pour les tueries ou les actes terroristes, le problème sera toujours le même: comment se protéger contre la personne qui, un beau matin, décide seule de commettre un acte irréparable? Aucune loi ne règlera ça complètement. Combattre le désespoir reste la meilleure garantie. C'est quand il n'y a plus d'espoir que l'irréparable devient la seule option.

samedi 15 décembre 2012

La neige

Depuis hier matin, l'hiver a laissé sa marque sur notre village.  Il y a une dizaine de cm au sol. C'est spécial de voir les palmiers enneigés et de voir comment on vit avec la neige ici.  La fin de semaine dernière, nous en avions eu un avant-goût.  Malheureusement à notre retour de ski dans les Grisons, tout avait disparu.  Adrien nous a dit:  «Où est ma neige?»  Parlant du ski, nous avons essayé le ski dans les Alpes la fin de semaine dernière.On a profité de la présence de Véronique:  3 enfants, 3 adultes, pas de désavantage numérique.  Le tapis magique se trouve sur le dessus de la montagne.  Martin et Adrien n'étaient pas déçus de rester sur le tapis:  ils avaient profité de la montée en télécabine.  Ils ont skié toute la journée, incroyable mais vrai pour Martin.  Ça descend longtemps, et c'est dur pour les jambes!  On skie au-dessus de la limite des arbres mais on peut revenir à la voiture tout en bas en une descente d'une quinzaine de minutes.

Hier matin donc, réveil vers 4h45:  la charrue passait dans la rue.  Luc a vu les autobus de Lugano avec les chaînes sur les pneus, j'ai vu la façon de déneiger les pentes trop raides à la souffleuse manuelle et les trottoirs à la pelle.  Il faut dire qu'il y a très peu de trottoirs ici.  Et il y a encore d''autres particularités...
Les pentes du village sont exploités pour glisser.  Il fallait voir la côte à côté de l'école hier avec tous les enfants qui glissaient avec des bobs (traineau en italien, dérivé du bobsleigh) ou des soucoupes.  Les enfants regrettent que nous ayons laissé tout le matériel de glissade au Québec.  Pour nous on ne pensait pas pourvoir glisser ici.  Il faudra voir où on pourra s'en procurer.  Aussi autre nouveauté ici, les batailles de boules de neige sont permises ici.  Xavier trouve cela difficile:  il n'a pas la même habileté que les enfants de son âge, il faudra qu'il pratique! (mais idéalement pas sur ses frères)
Sur le chemin de l'école...

Maintenant, la question:  combien de temps restera la neige?  Les paris sont lancés.

mercredi 5 décembre 2012

La Saint-Nicolas

Aujourd'hui, nous nous familiarisons avec les traditions tessinoises autour de la Saint-Nicolas.  D'abord le personnage s'appelle San Nicolao.  Il apporte aux enfants des mandarines et des petites douceurs (i dolcetti, je ne trouve pas la bonne traduction!)  Les jouets sont apportés par BabboNatale le 25 décembre.  Il y a aussi la Befana, mais on ne sait pas trop encore ce qu'elle fait.  On a encore un mois pour l'apprendre.  De par sa proximité avec l'Italie et le Nord de l'Europe, on a plusieurs personnages au Tessin.

Martin nous a renseigné sur San Nicolao.  D'abord il vit dans les montagnes.  On a appris que c'était près du Monte Generoso.  Il a un âne qui vole et qui l'aide à se déplacer.  La légende varie selon les pays, je sais que c'est un peu différent dans le nord de l'Europe...  Aujourd'hui, comme tous les mercredis matins, Martin avait son avant-midi dans la forêt.  Adrien et la classe de 1ère sont venus les rejoindre.  Puis un mystérieux personnage est arrivé sur un scooter.  eh oui!  San Nicolao est venu faire son tour dans la forêt pour remettre aux enfants une poupée de pain.  Il y avait un sac pour chaque enfant.  Il en avait aussi laissé aux plus grands dans une hotte qu'il avait laissée devant la porte de l'école.  San Nicolao qui ne se déplace pas aussi vite que le Père Noel doit s'y prendre un peu d'avance pour visiter toutes les écoles!  C'est pour cela qu'on l'aperçoit le 5 décembre.  Ceci dit, son costume ressemble beaucoup à celui qui se promène la nuit du 24 décembre...  Martin les mélange parfois!

Cet après-midi, (pas d'école les mercredis après-midis) les enfants ont fait de la boulangerie.  Ils étaient inscrits à une activité de fabrication de bonhomme en pain à l'épicerie.  Ils ont enfilé tablier et chapeau, et sont allés tout près des fours industriels de l'épicerie.  Ils ont fabriqué des hérissons et un lapin, puis ils les ont décoré avec des raisins, des amandes et des noisettes.  Le tout en italien bien sûr pendant que je faisais l'épicerie.  Quelle bonne odeur au retour dans l'auto!!!  Il paraît que cette activité revient tous les ans.  Luc et moi aurions bien aimé participer à l'activité!




Le résultat de la boulangerie

samedi 1 décembre 2012

Nouvelles en vrac!

Bonjour à tous,

Le temps passe vite, et donc on écrit peu! Par contre, on ne peut pas dire que c'est tranquille.

Nouvelles brèves:

Lugano est la ville des sapins de Noël volants. J'en ai vu un, et j'étais sobre. Alors que je discutais tranquillement dans mon bureau avec mon patron et un collègue, quelle ne fut pas notre surprise de voir descendre du haut des airs un gigantesque sapin (à l'oeil, 6-7 mètre de diamètres au sol, et une 12aine de haut!). La ville prend ses airs de Noël, et les sapins sont livrés en... hélicoptère. On aime bien jouer avec les hélicoptères en Suisse, que ce soit pour livrer des sapins en ville, ou encore des matériaux de construction dans des villages reculés. La preuve ultime que je n'ai pas rêvé: les camarades de classe de Xavier et Adrien ont aussi vu passer un sapin volant de la fenêtre de la classe. Quand ils ont crié "sapin volant!", Xavier n'a même pas bronché: il a l'habitude d'avoir un paternel qui crie "Volée de castor" en pointant le ciel...

J'ai participé au petit marché de Noël de Caslano, ville voisine de notre demeure. Le club de volley dont je fais partie y vendait de la soupe à l'oignon se réchauffant paresseusement sur un petit feu de bois, des sandwichs à la luganega (saucisse fraîche locale), du vin chaud et des livres usagés. Aussi, le populaire concours "devinez le poids de ce saucisson". La soupe fait du bien, mais pas autant que le vin chaud! Beaucoup d'affluence pour une petite foire d'artisanat local et de brocante. Les gens participent en grand nombre aux activités traditionnelles locales.


Un copain d'Adrien est à l'hôpital, il est passé le voir pour lui remonter le moral. Contraste: plusieurs points de contrôle avant de se rendre à la chambre, et en dehors des visites, c'est presque impossible!

Martin nous raconte à sa façon les traditions de Noël. Entre San Nicolao, Babbo Natale et la Befana, il faut se démêler (et ce n'est pas fait encore). Chose certaine, c'est qu'entre le 6 décembre et le 6 janvier, ça fêtera souvent. Les couronnes de l'avent avec quatre chandelles sont de mise, mais les maisons sont peu décorées. De notre côté, le sapin est fait, avec la complicité des petits, les pneus d'hiver sont posés, la bordée de neige annuelle peut tomber! Le ski commence ce week-end à Airolo (environ 75 minutes de route de chez nous), il est tombé plus de 70mm de pluie cette semaine à Lugano, vous pouvez déduire ce qui est tombé en altitude.

L'italien de tout le monde s'améliore, surtout les petits (frustrant, mais on s'y attendait!). Nous avons choisi sans le savoir un petit coin de pays très accueillant. Les professeurs sont excellents et contribuent de façon exceptionnelle à l'intégration des petits. Les voisins nous saluent tous, et tous savent que "il nuovo canadese" n'est pas un joueur de hockey (petite déception des locaux ici...), mais notre histoire attire toujours des questions de gens intrigués: mais qu'est-ce que vous foutez ici?!

Je suis allé luncher vendredi midi avec des collègues. Imaginez la scène: j'étais avec l'aile espagnole du bureau, qui parlent tous italien, avec moi le pauvre qui baragouine l'italien et avec qui une véritable conversation n'est possible qu'en anglais ou en français. Soyons honnêtes: je comprends la majorité de ce qui se dit en italien maintenant, quand le débit du langage me le permet. Par contre, la parole ne suit pas encore, mais j'y travaille. Au bureau, c'en est presque comique. La langue de travail, c'est l'anglais. Mais j'ai eu des rencontres en italien, où je pouvais répondre en français, et tutto va benissimo! Le hic, c'est que je travaille actuellement avec des gens de Zürich sur des trucs contractuels, et je frappe un mur: plein de documentation en allemand. Yikes! Donnez-moi une chance s'il vous plaît! Peut-être devrais-je les menacer de répondre en joual.

On a finalement trouvé une vraie quincaillerie, notre Rona l'Entrepôt local, à trente minutes de voiture, de l'autre côté de la montagne. Seul hic: c'est assez loin pour donner le mal des transports à Adrien. Il est entré dans le temple du bricoleur en marchant en pingouin... Je commence à m'y retrouver avec les mesures métriques pour les vis et autres bébelles, et je comprends de mieux en mieux comment la maison est faite. Ce matin, alors que je me préparais à la grande opération: attaquer la maçonnerie avec une grosse mèche et la perceuse à percussion pour planter une vis qui retiendra un volet, surprise! Le crépi ne fait que quelques millimètres d'épaisseurs, et ensuite une couche isolante de particules de styrofoam. Trou fait en 2 secondes, opération complétée en 2 minutes, après un bon 15 minutes de préparation. J'avais l'air d'un vrai champion! Prochaine étape: comprendre comment les enduits muraux intérieurs et les peintures fonctionnent. Pas de semi-lustré ici, et ça vient même parfois dans un bac de plastique carré. De kessé? Il faudra que je trouve le M. Bricole local pour m'aider.

À bientôt!

Luc.

samedi 10 novembre 2012

Venise

Pendant la semaine de vacances scolaires, nous sommes allés à Venise avec grand-maman.  Venise a connu un des pires épisodes d'acqua alta des 50 dernières années.  Elle est restée plus de 12 heures sous l'eau.


Les Vénétiens n'étaient pas très heureux.  Les enfants par contre ont aimé l'expérience: enfin ils pouvaient marcher dans l'eau avec les bottes de pluie sans se faire dire d'éviter les flaques!



Martin est encore sur le quai...  La place St-Marc était traversée par de petites passerelles.





Voici deux photos prises à quelques heures d'intervalle.  Trouvez les différences!
Tous les moyens sont bons pour se rendre sur les passerelles ou aux endroits surélevés!

Les enfants ont pris des photos des bateaux spéciaux:  bateau-taxi, bateau grue, bateau autobus, bateau camion de livraison, bateau-pompier, bateau policier, ambulance, bateau-épicerie...








jeudi 8 novembre 2012

La castagnata

Suite de la dernière chronique gastronomique...

Dans le Tessin, région de montagnes, les gens ont survécu aux hivers grâce à la châtaigne (marron selon les endroits, et castagna en italien).  On disait même qu'il fallait un arbre par famille.  Évidemment à l'automne ici on ramasse les castagne.  Nous avons donc troqué notre activité de cueillette de pommes pour la cueillette de châtaignes.  Il suffit d'aller dans la forêt et de se pencher pour en ramasser plusieurs. En tombant de l'arbre, l'écorce très piquante s'ouvre et on peut avoir accès au fruit.  Ensuite, il faut les laver, les tailler pour éviter qu'elles n'éclatent puis il faut les faire cuire, de préférence sur un feu de bois.
Petite anecdote ici:  comme c'était la première fois qu'on devait préparer les châtaignes, je suis allée voir sur youtube (en français bien sûr) pour savoir comment les tailler.  Ce n'était pas la bonne façon de faire! L'enseignante d'Adrien a bien ri en voyant mes châtaignes.  La prochaine fois, j'irai pratiquer mon italien en visionnant un vidéo italien...
Des châtaignes taillées, qui attendent d'aller sur le feu...
Nous avons eu 3 castagnate dans la même semaine. Une au village, une à l'école et une avec les mamans de la classe de Martin.  Les deux premières sont faites sur une poele spéciale qui est déposée sur les braises.

Voilà la poele spéciale qui est la propriété de la commune depuis plus de 100 ans.  Elle est très bien conservée. On peut y faire cuire beaucoup ce châtaignes à la fois!  Il existe aussi des poeles trouées un peu plus petites pour l'usage personnel.  Le principe reste le même:  il faut brasser pour éviter que les châtaignes brûlent.
Après une trentaine de minutes de cuisson, c'est prêt mais il faut maintenant peler la châtaigne. 
Voici le résultat.  Maintenant, vous allez demander ce que ça goûte.  Un peu difficile à décrire.  Une chose est sûre:  c'est meilleur quand c'est chaud.  Xavier a apprécié dès la première fois, Adrien n'aime toujours pas et Martin a aimé la troisième fois.



D'ailleurs, il pèle sa châtaigne lors de la castagnata de l'école.

vendredi 12 octobre 2012

Chronique gastronomique, et la vie de village

Lors d'une visite récente à Bellinzona, ville de châteaux, de collines et de verdure, nous sommes tombés un peu par hasard sur le concours suisse du fromage . Activités, musique, dégustation, le bonheur, quoi!

Ça nous a permis de redécouvrir un fromage que l'on connaissait chez nous, puisqu'une amie nous avait donné comme cadeau de mariage une girolle.   Et qui dit girolle, dit tête de moine!

On peut aussi utiliser la girolle pour faire des fleurs de chocolat. Nous avons redécouvert la tête de moine, grâce à un sympathique marchand suisse romand, qui nous a fait goûter à plusieurs variantes.

Fleur de tête de moine avec confiture de fruits: délicieux. Avec moutarde aux figues: encore plus intéressant. Avec du paprika, ou encore du poivre: encore excellent. Un bel exemple pour rendre un bon fromage beaucoup plus attrayant!

Bulletin de nouvelles locales: onde de choc à Pura. Les habitants de notre rue ont récemment reçu une lettre les prévenant que nos numéros de portes changeaient! Quelques semaines après avoir fait tous les changements d'adresse, on recommence! (On n'a que ça à faire, après tout...)

Catherine, curieuse, est passée par la mairie pour comprendre ce qui justifiait ce changement. Surprise, ce n'est pas un changement comme tel. Nous demeurions au numéro 2, mais ce numéro a été attribué à la maison par on ne sait trop qui. Selon les registres de la ville, les maisons de notre rue n'avaient simplement pas d'adresse. Le facteur dépose les lettres selon son bon savoir (M. Untel reste ici, Mme Machin de ce côté) et selon les petites affichettes que les gens apposent sur leur boîte aux lettres.

Par souci d'efficacité pour les services publics, la municipalité a donc décidé de corriger la situation, et un joli numéro 5 rouge a été installé. Notre rue possède donc maintenant des maisons numérotées, en septembre 2012. On n'arrête pas le progrès!

Lors de ma montée à vélo en revenant du boulot, j'ai constaté l'utilité d'articles scientifiques tels que celui-ci: en effet, les châtaignes tombent des arbres, et l'avantage du cycliste est qu'il possède un casque. Gare au randonneur! (Ok, je le concède: je ne roulais pas assez vite, la châtaigne est tombée 2 mètres devant moi). Demain, commande de l'école: les petits doivent aller ramasser des châtaignes dans le bois, les nettoyer et les couper. On va bien voir ce qu'on peut faire avec ça, la prochaine chronique culinaire promet.

Nous étions à la fête de l'automne à Lugano le week-end dernier: ce sera le sujet d'un prochain article. Nous avons côtoyé la musique folklorique locale, et certains instruments valent qu'on s'y attarde.

samedi 22 septembre 2012

L'automne en Suisse

Bonjour!

Beaucoup de choses à raconter depuis notre dernier billet. Évidemment, c'est un rappel à la discipline!

Tout d'abord, l'école. Xavier et Adrien s'adaptent bien à leur nouveau milieu. Les devoirs pour l'instant sont limités aux travaux non-complétés en classe pour Xavier, et il n'en a pratiquement jamais. On ne le changera pas, il est rapide (et parfois trop). Adrien socialise à qui mieux-mieux, et l'école en entier doit maintenant le connaître. C'est celui qui semble assimiler l'italien le plus rapidement pour l'instant. Xavier et Adrien ont maintenant des cours de rattrapage en italien, ça leur sera bénéfique. Plusieurs activités sont prévues dans les prochaines semaines/mois, on voit que l'enseignement est centré sur l'environnement proche: la nature, les animaux, la montagne. Ah oui, Adrien a perdu une première dent de bébé! Avec fierté, il montre à tous ce nouveau trou dans son sourire

Pour Martin, c'est Dr Jekyll et Mr Hide. Il passe de relativement bonnes journées à l'école, mais que d'efforts pour l'emmener! Tous vont à l'école en vélo le matin, et dès que Martin pose les pieds par terre, il repart en courant vers la maison! Catherine doit parfaire ses capacités de sprinteuse. C'est dur, la cour d'école: Martin est celui qui "parle étrange" et ne génère pas beaucoup d'intérêt auprès de ses camarades. Faudra laisser le temps faire son oeuvre.

On a participé à la fête du village de Pura au début septembre. Jeux pour les petits en italien (et nos petits ont très bien participé!), dégustation de vin à plusieurs stations installées de part et d'autre du village, puis gigantesque BBQ avec steak de cheval, porc et busecca, soupe traditionnelle aux tripes (c'est bien meilleur avant qu'on sache ce qu'il y a dedans!).

On poursuit les randonnées: du haut en bas du Monte Lema avec les petits, et excursion avec les collègues du bureau au lac Ritom. Très spectaculaire et accessible, j'y retournerai avec les petits, c'est certain. Pour ce week-end, ça sent l'excursion à vélo, maintenant que Martin peut en faire un peu sur deux roues seul (bravo!) et que Xavier a reçu un peu en avance un nouveau vélo pour son anniversaire.

Ma vénérable carcasse a également repris du service sur un terrain de volley-ball. J'ai été muté de la passe au centre (les connaisseurs comprendront ce que ça veut dire!), et on finit par se comprendre malgré la barrière linguistique (je ne suis pas le seul cas problématique: il y a également des germanophones au sein du groupe). Beaucoup de plaisir, c'est un beau groupe.

Catherine poursuit ses efforts pour la reconnaissance de son statut de physiothérapeute et débutera des cours d'italien sous peu, probablement deux fois par semaine.

Et côté boulot, tout roule. Je suis dans mon élément: de beaux projets, des systèmes et des processus à implanter, des négos avec des vendeurs, une équipe pleine de bonne volonté. Je connais le chemin par coeur entre Lugano et Lausanne. 189km à vol d'oiseau, mais le terrain montagneux dicte ses règles: 5 heures de train!

Pour le reste, la météo est encore agréable: 10 la nuit, 20 le jour, et peu de pluie. Parfait pour les activités extérieures, et on ne s'en prive pas! Par contre, pour la piscine, je pense que ça sent la fin jusqu'à avril prochain.

lundi 3 septembre 2012

La rentrée scolaire

Sur le chemin de l'école...
 Aujourd'hui lundi c'est jour de rentrée scolaire. Pas de fête du travail ici! Martin commence demain à la prématernelle.

La préparation pour la rentrée a été très différente: ici pas de liste de matériel scolaire à acheter avant la rentrée scolaire. Seuls quelques effets à apporter: un coffre à crayon vide, un sac d'école, un tablier pour les arts, une brosse à dents et du dentifrice (en fait, deux brosses à dents, parce qu'ici aussi, l'école et le service de dîner sont deux entités distinctes), des pantoufles, des souliers de gymnastique en tissu (genre chausson de ballet)et short-t-shirt pour la gymnastique. Ils recevront de la part de l'école tout le matériel nécessaire à leur apprentissage scolaire. Grosse différence avec le système québécois. Tout est gratuit ici. Je ne veux pas partir le débat de la gratuité scolaire; chaque pays a ses avantages et inconvénients. ( mais on se fait rattrapper par l'assurance santé (où on doit payer une très grosse somme)).

 Les enfants ont reçu ce matin à l'école une règle, une boîte de crayons de couleurs, une plume fontaine, un crayon indélébile, un cahier, une gomme à effacer, un crayon à mine, de la colle (liquide et en bâton). Il y aura d'autre chose en cours de semaine et d'année. Les cours se donnent en italien, les enseignants des enfants parlent tous un peu français et peuvent traduire les grandes lignes au besoin. Xavier et Adrien ne se sont pas plaints de la barrière linguistique.

Adrien a un balcon dans sa classe avec une très belle vue sur les montagnes tessinoises. Ils sont 15 enfants, seulement 6 garçons. Très différent de la maternelle de Fernand-Seguin où il y avait quatorze garçons sur vingt enfants! Xavier est dans une classe jumelée (3e-4e)où il y a 7 enfants de 3e et 14 en 4e. Nous habitons un village: seulement 4 classes au primaire (1ere, 2e-3e, 3e-4e et 5e). Après c'est le secondaire qui commence.

 Commentaires d'Adrien: La Suisse c'est différent. J'aime l'école ici parce qu'il n'y a pas de devoirs (Ajout de Maman: c'est la première journée)

Commentaires de Xavier: C'est assez différent: personne n'utilise son sac à dos pour revenir (aller) de l'école (exception la rentrée et la fin d'école). On met aussi des crocs pour aller en classe mais pas dans l'école. Xavier


Voici des photos prises par les enfants sur les voisins et l'environnement.
C'est un mouton avec une cloche au cou!



Sur le chemin de l'école





Côté nord de la maison




En allant vers l'école, on voit le lac de Lugano et le monte Bré où on avait notre appartement au début de l'été


dimanche 2 septembre 2012

Un peu de géographie

Certains nous ont demandé de mieux situer dans l'espace nos aventures. Voici donc une carte qui donne une idée de la région, des repères locaux et de quelques lieux que nous avons visité.


View Lugano et environs in a full screen map

jeudi 30 août 2012

Pura

Pura est le petit village où nous avons élu domicile. L'ambiance est à moitié banlieue, à moitié campagne. Entre les maisons récentes, les beaux jardins et les piscines s'entremêlent vignobles, poulaillers, moutons broutant l'herbe fraîche et chevaux.

L'environnement sonore est particulier: le carillon distinctif de l'église à toutes les demi-heures (et ceux des villages voisins, pas toujours synchronisés). Les cloches des moutons. Le voisin qui pratique le cor des alpes. Et une bonne crise de Martin(!).

Le village comme tel est petit: un café, un resto, un coiffeur, la Poste, l'église, l'école primaire. On voit que la commune fait un effort pour attirer les familles: l'école est toute pimpante, le service de Mensa (cafétéria) est offert, une rareté dans le coin, les terrains de jeux sont récents et bien équipés, un grand terrain de soccer pour se délier les jambes. Pour l'épicerie, il faut descendre près du lac. Il y a bien un petit dépanneur, mais c'est tout.



Mes collègues férus de vélo se posent sans doute la question: mais voyage-t-il encore à vélo jusqu'au boulot? Et bien si! 32 minutes à l'aller, 40 au retour (le retour inclut deux montées, l'aller qu'une seule). Des pointes en descente à 55km/h, et un rapidissime (et donc améliorable) 6 km/h pour certaines montées (rigolez, rigolez: vous n'avez qu'à venir les essayer!). Le voyage de la maison en train prend 50 minutes, avec la précision suisse des transports.

Les petits ont aussi pu tester leurs vélos. Pour l'instant, pas de grand succès. Xavier a tué son pédalier (recommandation du réparateur: acheter un nouveau vélo!), Adrien s'est planté en tournoyant dans un parc et il a réussi à passer au travers d'un pneu par friction dûe au freinage, et Martin a trop peur dès que ça va un peu vite (ie plus vite qu'en marchant). Pas facile de garder son équilibre à vélo à cette vitesse! Ça finira bien par se placer.

Ce week-end, portes ouvertes à CSCS: visites guidées de la salle d'infrastructure et des superordinateurs (en italien, allemand et anglais. Francophones, venez en grand nombre, on peut le faire aussi dans la langue de Molière!) , présentations (en italien), posters, et bouffe gratis. Non, je ne fournis pas les billets d'avions aux intéressés, désolé!

Et lundi, grande rentrée à l'école pour les petits. À suivre!

Luc.

Nos aventures d'expatriés

Maintenant que nous sommes (quasiment) installés, je me disais que je pourrais faire un peu de pub gratuite à ceux qui nous ont aidé.

Pour la planification: une session avec Édith Dandenault nous a été très utile. Visiblement une pro du déménagement. Si on a un regret, c'est de ne pas lui avoir parlé plus tôt dans notre démarche.

Pour le transport de nos biens: Intercontinental Cargo et le très coloré Rolf Bramann. Prix compétitifs, attitude raisonnable, d'une grande flexibilité et très minutieux. 

Ça ne risque pas d'être d'une grande aide à mes compatriotes canadiens, mais Mazda Autotris à Lamone nous a aidé avec toutes les formalités d'importation de notre Mazda 5, et la facture a été très raisonnable considérant que le service a été clé en main.

Il y a eu plein d'autres acteurs: la banque (bon, ok, ils ont un intérêt financier puisqu'ils récoltent l'hypothèque, mais avec un taux de 1.05%, il ne gagneront pas beaucoup!), le bureau du notaire, l'agent immobilier, ... On peut dire que globalement, l'accueil a été excellent et que tous nous ont aidé à progresser dans les méandres administratifs de l'immigration.


Merci à vous tous d'avoir été nos complices et d'avoir effectué votre boulot correctement!

mardi 21 août 2012

Victoire!

Les 12 travaux sont complétés.

dimanche 12 août 2012

Les vacances dans le Valais

Depuis quelques jours nous sommes en vacances dans la partie francophone du Valais, au pays des septante, huitante et nonante.  Les enfants sont heureux de se faire comprendre au terrain de jeu.  On a fait quelques  randonnées le long des bisses, le système d’irrigation du Valais.  Ceux qui ont le vertige, ne regardez pas les photos!  
 Les enfants ont trouvé que c’était comme les ponts suspendus des modules de jeu!

On est monté sur le sommet de la station, où il avait un sentier sensoriel.  À faire pieds nus.  Le tout se termine par un bassin d'eau (température à 2000m, je vous laisse le soin d'imaginer).  Tout le monde a complété,  Xavier et Adrien deux fois plutôt qu'une!





On s'est baigné dans des piscines thermales avec une glissade d'eau de 182m (de long, pas de haut, quoique ce serait faisable vu le relief!).  

Pour ceux qui se demandent ce qui se passe avec notre auto, elle est toujours en attente d'une plaque suisse.  Elle doit passer une évaluation ce jeudi.  On doit aussi mettre quatre nouveaux pneus d'ÉTÉ puisque nos pneus quatre-saison sont non-homologués ici!!!  Les enfants ont par contre bien hâte de retrouver l'autobus et le train.  Ils préfèrent les transports en commun à l'automobile!

Adrien continue de faire des progrès du côté lecture.  Puisque la Suisse est le pays des tunnels (autant qu'en Italie!), il s'est mis à compter les "sauces" et en a trouvé un maximum de 21.  Je vous mets au défi de nous expliquer ce que c'est.  On attend vos commentaires!  On donnera la réponse dans une prochaine publication à moins que quelqu'un ne le devine avant!

La fête nationale

1er août, journée fériée (une autre) pour souligner la fête suisse.  Le matin on devait se faire réveiller au son des tambours mais on ne les a pas entendus.  Heureusement puisque la parade était pour 6h du matin.  Déjeuner avec des brioches du 1er août, on y reconnait la célèbre croix suisse sur le dessus.  Martin en redemande depuis ce jour-là mais on n'en trouve plus. Quelqu'un possède la recette?  

Que faire une journée de fête nationale?  On fait comme les Tessinois:  on va à la montagne.  Il y a bien des discours dans les villes mais il paraît que ça se passe dans la montagne. On a donc pris le train pour se rendre au Monte Generoso.  La montée s’effectuait en train à crémaillère, un nouveau moyen de transport qu’on n’avait pas encore essayé.  La vue est magnifique.  C’est le plus haut sommet près de la ville, un autre endroit qui se targue d’avoir la plus belle vue sur Lugano.  On les a tous essayés (Monte Bré, San Salvatore, Tamaro, Generoso) et je dois vous dire que chacun a son charme.  Nous sommes redescendus à pied jusqu’à la station intermédiaire à travers les alpages.  Magnifique!  Martin et Adrien n’ont pas trop apprécié l’odeur de la nature (vaches et chèvres qui laissent des cadeaux dans le sentier). 


Pour clôturer la journée, on a eu droit au spectacle de feux d’artifice.  Après avoir vécu un 4 juillet sur une plage du Maine, la Suisse a de quoi rivaliser avec les Américains.  Le tout a commencé vers 20h15 pour se terminer au-delà de 1h du matin.  De notre position à 200m au-dessus de la ville, on avait une très belle vue sur plus d’un feu officiel et plusieurs feux de particuliers.  Il existe un concours entre les communes pour déterminer qui a le plus beau feu.  Ça éclate de partout en même temps.  Autre particularité :  regarder un feu à plus de 200m au-dessus c’est spécial puisque le feu paraît tout petit.  On n’a même pas besoin de lever la tête pour le regarder.

mercredi 25 juillet 2012

Des ponts et des tunnels

En fin de semaine, nous avons reçu une charmante invitation à rejoindre un copain dans le sud de la France près de Toulon, histoire de tâter la Méditerranée. La route était longue (environ 6.5 heures), j'ai pris vendredi en congé. Et comme les 12 travaux ne sont pas encore complétés (il ne reste que la voiture à rendre conforme!), on a loué un véhicule. Fait à noter: le tarif de hertz.ca est 2.5X moins cher que sur hertz.ch . Y'a parfois des avantages à être canadien en Suisse!

Pour passer le temps, on nous a suggéré un jeu fabuleux: combien de ponts et de tunnels entre Genova et Ventimiglia.

Bon, on avoue, on a triché. On a commencé à compter avant Genova et on a arrêté à Nice. Mais les décomptes des enfants donnent une idée du défi qui nous a été lancé: à l'aller, Adrien et Xavier ont compté 138 tunnels et 105 ponts (Adrien a appris à compter à coup de paquets de 5 IIII grâce à Xavier). Au retour, Catherine a compté 136 tunnels et 142 ponts.

Comme j'ai dit aux petits que la combinaison # de ponts et # de tunnels était nécessaire pour ouvrir la porte chez nos hôtes, ils étaient très attentifs! Par chance, on a pu entrer

Martin s'est fâché: il essayait de compléter un livre de collants, mais les tunnels coupaient la lumière sans arrêt. Frustrant!

Conclusion: on ne sait toujours pas combien il y en a, mais il y en beaucoup!

Fin de semaine superbe, hôtes charmants, un bon vent nous a permis de profiter de vagues inhabituelles. Nos champions nageurs en ont bien profité. C'est une région étonnament aride, presque désertique. Les arbres poussent lentement, les herbes restent assez basse, l'eau se fait rare (et la mer est si proche!).

Au retour, on a rendu le passage à Milan intéressant: on manque une sortie d'autoroute, et hop, on débouche sur un rond point qui nous emmène droit au centre-ville. Non!!!! La visite et la conduite kamikaze, ce sera pour une autre fois.

La famille est passée par Bellinzona lundi pour terminer le processus des permis de séjour. Photo et empreintes digitales pour tous! Eh bien, Adrien est dans une classe à part: la machine refuse de prendre les empreintes des index d'Adrien. Serait-il un extra-terrestre ou un espion? Finalement, les pouces ont fait le travail. Fiou, on peut rester!

Bellinzona est très joli, avec trois châteaux à grands créneaux. Superbe! Les petits ont pu attaquer les remparts du castel Grande (pris du vertige, s'abstenir!). Le tout aurait pu se poursuivre si Martin avait collaboré, mais comme souvent ces temps-ci, la sieste est nécessaire. On retournera!

La fête nationale du premier août approche, et comme il se doit, le pays se tapisse de croix blanches sur fond rouge. On ne sait pas encore ce qu'on fera, je demanderai à des collègues ce qui pourrait être intéressant. De nos fenêtres, on verra sans doute 3-4 feux d'artifices de différentes provenances. Ça promet!

mardi 17 juillet 2012

Il manquait la bière et la pizza

... mais on nous a offert le café ou du thé à 30 degrés au soleil.

Notre contact pour le déménagement du container nous avait dit à la blague: "souhaitons que vos effets ne se retrouveront pas en Afghanistan!". Eh bien, c'est chose faite, nos biens sont maintenant en notre possession, et pas trop de casse. Ce ne fut pas simple, le camion ne se rendait pas à la maison (rue trop étroite), il a fallu transférer le matériel en 4 petits voyages, mais les déménageurs et votre humble serviteur ont bien travaillé pour que tout se fasse comme prévu.

Comme la maison n'est pas libre avant le 15 août, le propriétaire actuel a gentiment accepté de nous libérer deux pièces au sous-sol pour tout empiler en attendant, nous évitant de devoir louer du stockage et de devoir re-déménager. On les en remercie grandement! Et comme la livraison n'a pu se faire à la porte, j'ai mis l'épaule à la roue afin d'accélérer le processus autant que possible. On s'en est sorti en 3:30 de travail, pas trop mal! (mon estimé était trois heures si le camion avait pu se rendre). Le gentil proprio nous offrait sans cesse un café ou un thé. Ça semble la norme ici, les déménageurs ont bien voulu en profiter. Par contre, par trente degrés, je m'en tenais à de l'eau plate.

Les petits ont finalement pu visiter de fond en comble leurs nouveaux quartiers, et même tester la piscine qu'ils ont remarqué pour la première fois. Je pense que ça leur plait :-) (oui oui, on lit aussi les nouvelles du Québec, on va tout faire pour ne pas grossir les statistiques malheureuses des noyades. Promis!)

Une fois tout terminé, tous repartent de leur côté: c'est là qu'on manque les festivités habituelles et les rituels liés au déménagement. Ce sera sans doute différent la prochaine fois.

En attendant, beaucoup de progrès avec les douze travaux: l'école et la banque sont sous contrôle, les permis devraient être réglés d'ici 15 jours. Reste la voiture, ça ne devrait pas tarder non plus. On va y arriver!

Ce week-end, excursion à la mer. On s'en reparle bientôt,

Luc.

Le musée des douanes suisses

Pour aller au musée des douanes suisse nous avons pris l'autobus (il passe aux heures et demie alors ils ne faut pas  le rater) puis le bateau pour le musée des douanes suisse. Au musée des douanes suisse  nous sommes allés visiter l'intérieur.

 Au rez-de chaussée il y avait: à droite l'exposition, "des poux  et des souris" une vie difficile au poste de garde pour les garde-frontière, à gauche il y avait "révision des douanes intérieur et de transit". Au premier étage: "de l'araignée au tonneau d'huile"les objets interdits en Suisse. Au deuxième étage à droite "être et paraître" tout ce qui peut être vendu peut faire office de contrebande(les cachettes de drogue et(ou) d'armes) , à droite "garde frontière en action" une profession déconseillée pour les nerfs fragiles (la vie des gardes frontières, l'alimentation, la surveillance). Le balcon "la contrebande pendant la 2ème guerre mondiale" .Rez-de chaussée il y avait le bateau-sous-marin utilisé par les contrebandiers pour transporter des produits illégaux d'Italie en Suisse.Troisième étage, l'équipement des garde-frontière.Aussi nous avons visité le jardin rempli de balises pour indiquer les pays voisins. Les frontières sont l'Italie ,la France, Allemagne, l'Autriche et le Liechtenstein.

Nous avons dû y aller sans Martin et papa car Martin ne voulait pas y aller et il criait dans toute la maison.

J'ai aimé l’exposition "être et paraître" ce que j'ai moins aimé c'est attendre le bateau.Je le conseille fortement pour tous les âges 



Salut


Xavier 8) :0 :)

lundi 16 juillet 2012

Un message d'Adrien (6 ans)

 jemboucou    la     suisse    é            ché moi  jesuitraibien   jaimboucou     la     chasolésor  
adrien

Adrien qui vient de terminer sa maternelle tient à écrire seul comme son grand frère sur le blog. Il a très hâte d'apprendre à lire et écrire (en italien!).  Je vous ajoute une traduction puisque ce n'est pas toujours facile à lire:
J'aime beaucoup la Suisse et chez moi je suis très bien.  J'aime beaucoup la chasse aux lézards.

Ceci dit, Adrien et Xavier ont réussi à attraper un lézard.  Ils l'ont pris chacun leur tour par la queue.  Pour se défendre la pauvre bête s'est départie de sa queue!

Catherine et Adrien

dimanche 15 juillet 2012

Photos du dimanche helvète




Voici des photos de notre randonnée sur le mont Tamaro.  Remarquez que le parc est superbe.







Martin (petit point orange) était le premier à courir sur la crête...


Pour tous mes collègues en réadaptation, nous avons découvert un merveilleux jeu pour la proprioception.  Pensez-vous que ça entrerait dans la nouvelle salle de mobilité debout?  Je peux vous envoyer des plans plus détaillés!


jeudi 12 juillet 2012

L'obtention du laisser-passer A38

(Le titre a été modifié suite à une remarque constructive: les héros recherchent bien le laisser passer A38 (non pas A37) puis changent de stratégie pour le A39. Nos excuses à Goscinny et Uderzo...

Catherine et Luc et les douze travaux suisses!  Il nous manque un peu de potion magique...

  1. Obtenir le visa d'entrée
  2. Obtenir le permis de travail
  3. Obtenir le permis de séjour
  4. Souscrire à l'assurance santé
  5. Notarier l'achat de la maison
  6. Trouver des déménageurs à trois jours d'avis parce que le transporteur ne fait que... transporter finalement (@!#!@@)
  7. Faire apparaître une clé de voiture à 50km de Lugano en moins de 2 heures sans voiture
  8. Grimper l'épicerie pour 5 à la maison, à bras
  9. Comprendre la tarification "intégrée" des autobus (quand la zone 11 n'est plus la zone 11)
  10. Inscrire les petits à l'école en trois copies sans habiter la bonne ville
  11. Utiliser la banque en ligne de Crédit Suisse
  12. Assurer la voiture

Notre conteneur est enfin arrivé en Suisse...  Il sera déchargé dans un entrepôt.  Mais il faut bien retourner le contenant le plus rapidement possible au port (à Gênes en Italie).  Après avoir refourni des documents, ce qui avait déjà été fait à Montréal, Luc a dû se rendre de toute urgence à Chiasso (sur la frontière italienne) pour aller porter les clés de l'auto.  L'auto sera la première chose à être déchargée puisqu'elle bloque l'accès à nos biens.  Mais on ne peut pas conduire en Suisse parce qu'il faut une plaque d'immatriculation suisse...  Pour obtenir une plaque suisse, il faut une assurance automobile.  Pour obtenir une assurance, il faut une plaque suisse!  Voilà la quadrature du cercle!  Il faut aussi fournir le formulaire 13-20b, donné par la douane suisse.  Nous sommes dans un cul-de-sac. Et comme Luc est arrivé essouflé un peu trop tard, on a eu droit à une belle facture pour avoir gardé le conteneur une nuit supplémentaire.

Après quelques téléphones où je sors mon italien des grands jours, les gens finissent par me transférer à quelqu'un qui parle la langue de Molière ou celle de Shakespeare,  je comprends qu'il me faut une plaque de garage semblable à celle utilisée par les concessionnaires automobiles québécois lors de l'essai routier d'un véhicule.  Je fais donc encore quelques téléphones pour trouver un garage qui veut bien me prêter un tel objet.  J'ai enfin trouvé un gentil monsieur propriétaire d'un garage Mazda en banlieue de Lugano qui a peut-être une plaque disponible pour le lendemain (il faut faire un arrêt en train et marcher pour se rendre chez lui).

Je pars donc tôt ce matin accompagnée de trois mousquetaires pour faire ma tournée afin de sortir la voiture de la douane suisse.  Premier arrêt:  gare de Lamone où mon gentil monsieur vient me porter la plaque de garage directement sur le quai de la gare. Surprise:  il me laisse la plaque et les assurances sans même me demander mon nom ni autre document officiel!  Luc me rappelle que nous sommes en Suisse... Nous avons qu'à traverser les voies pour repartir dans l'autre direction vers le sud de la Suisse à Chaisso.  Arrivés à la gare de Chiasso, on passe par une sorte de douane sur l'honneur:  ceux qui n'ont rien à déclarer passent sans rien dire à personne.  Il y a une autre voie pour les autres.  Étrange quand même de devoir repasser les douanes dans son propre pays!

Deuxième arrêt:  le bureau de la compagnie de transport pour m'indiquer le chemin pour me rendre à la douane suisse.  Heureusement, c'est tout près de la sortie de la gare.  Maintenant nous nous dirigeons vers le bureau de la douane pour y récupérer le formulaire 13-20b.  Il faut marcher environ 500 mètres.  Les gens nous remettent le formulaire et nous conduisent ensuite en voiture vers leur entrepôt qui est à côté de la gare pour y récupérer la voiture.  Enfin nous y sommes.  Martin est heureux de retrouver son banc d'auto; c'est dur le changement pour un petit garçon de quatre ans... Rassuré de retrouver ses repères québécois, il s'endort durant le trajet pour retourner vers le point de départ.  Les routes sont magnifiques.  Je ne parle pas seulement des paysages mais aussi du pavé.  Le seul bruit entendu durant le trajet était la vibration de la plaque d'immatriculation collée sur la vitre arrière.  Très différent de la dernière fois où j'avais conduit notre auto.  Comme j'ai fait tout ce trajet en un temps record, nous voilà arrivés au garage devant une porte close:  c'est la pause du dîner (12h à 13h30).  Je remets la plaque au monsieur et je me présente!

Prochaine étape: inspection du système anti-pollution avant d'aller passer un test d'expertise au bureau des transports.  Puis nous pourrons recevoir notre plaque (et l'assurance!) selon mon gentil monsieur.  Nous nous croisons les doigts pour que tout se passe bien et que je ne doive pas retourner chercher un autre formulaire dans une quelconque institution. Le gentil monsieur  nous a raccompagné à la gare, puis retour à la maison après avoir pris un bon gelato (la potion magique!) dans un parc.  Il fallait bien récompenser mes trois mousquetaires...

Bon, assez pour aujourd'hui. Demain: convaincre le contrôle des habitants de la ville que nous sommes bel et bien assurés pour la santé, malgré qu'on ait déjà envoyé une preuve à leurs bureaux. Et on attend toujours avec impatience la livraison des permis de séjours qui vont débloquer tant de chose: achat de la maison, carte de crédit, ... (sans compter qu'on sait qu'on devra se présenter à Bellinzona pour photo, empreintes digitales et probablement photo de la rétine. C'est sérieux, même à quatre ans! Quoique connaissant Martin, le danger n'attend pas nécessairement l'âge...)

À bientôt,

dimanche 8 juillet 2012

La journée en montagne ou un dimanche à la suisse

Ce matin, nous sommes partis dans le train pour Rivera. A Rivera, nous sommes allés en marchant  jusqu'au téléphérique pour le mont Tamaro. En haut nous sommes allés faire une petite randonnée puis nous sommes allés jouer et prendre des photos ensuite nous avons mangé (une bonnnnne pizza pour moi), nous avons encore joué dans les jeux , nous avons repris le téléphérique quelques minutes en retard pour le train, donc nous avons attendu le train suivant.  Nous avons pris l'autobus puis le funiculaire puis les marches, chemin plus rapide que d'attendre le deuxième funiculaire.  Pour finir la journée, j'écris ce texte.

                                  Xavier

Aujourd'hui dimanche, nous faisons comme les locaux.  Il faut rappeler que tout ce qui n'est pas ludique est fermé le dimanche (est-ce qu'une boulangerie est ludique? Ouvert à débat, mais la plupart sont ouvertes jusqu'à midi); il est aussi interdit d'aller porter son recyclage à la cloche, de tondre son gazon, de travailler ou de faire du bruit!  Nous sommes partis à la montagne en train, notre moyen de transport favori.  En haut du Monte Tamaro, c'est la Suisse telle qu'on se l'imagine:  le grand air pré-alpin, les vaches avec leur cloche au cou, un espace aménagé pour les enfants (les photos suivront bientôt), des sentiers de randonnée sur les crêtes ou vers d'autres sommets, la tyrolienne, la piste de luge, le tout à un prix suisse!  La vue est splendide:  le lac et la ville de  Lugano d'un côté, la ville de Bellizonna de l'autre, les sommets qui pointent au-dessus des nuages, les vallées verdoyantes.

Les enfants sont étonnant d'énergie parfois. C'est bien la preuve que la force dans les jambes, c'est d'abord entre les deux oreilles que ça se passe. Une motivation, un désir, et puis aucun problème à marcher des kilomètres, au grand plaisir des parents. L'exemple le plus drôle: Martin qui a une envie pressante au retour. Il a deux choix: le long mais peu forçant funiculaire, ou le plus court mais exigeant escalier de 200 marches. Il a choisi la seconde option, au grand bénéfice de sa vessie! Les dernières semaines ont été une course aux cartes de ci et de ça: carte demi-tarif pour les trains, Lugano card, etc... Mais déjà. on prend les plis pour faire comme les locaux, ie éviter le plein tarif où qu'on soit.

On remercie Visa en passant, qui a eu la bonne idée de bloquer notre carte de crédit à cause de transactions douteuses en Europe, après qu'on ait fait un changement d'adresse... en Europe. Allez comprendre... Par contre, une bonne nouvelle: certains des vêtements de Luc semblent s'agrandir. Est-ce la lessive suisse? Ou encore est-ce Luc qui rétrécit au lavage (ou à l'effort)? La suite bientôt...

Catherine et Luc.

samedi 7 juillet 2012

Le nombre de marches

À la demande de Pierre-Yves et de d'autres qui n'osent pas le demander, nous avons fait le décompte du nombre de marches entre la maison et la ville, chemin que nous empruntons quotidiennement pour se rendre à l'épicerie ou à la piscine ou pour sortir de la maison.  Le nombre varie selon les gens.  Peut-être est-ce la façon d'en faire le décompte ou encore dire deux cent soixante-quatorze, c'est aussi long que de descendre trois marches...  Martin descend maintenant tout cela sans chigner.

Lorsque nous prenons le sentier dont les photos apparaissent dans le message précédent, Xavier a compté 507 marches.  Adrien lui en a compté 345.  Si on prend le funiculaire puis l'escalier qui est juste à côté de la maison, il y a 188 marches (selon moi) ou 194 selon Xavier.  Nous ajoutons aussi une photo avec notre maison encerclée.  Vous aurez ainsi une meilleure idée du dénivelé, avec le lac tout en bas. À droite, on peut voir une partie du funiculaire.



mardi 3 juillet 2012

Quelques photos prises par les enfants avec explications...

L'architecture de Suisse est remarquable avec les vieilles (et certaine nouvelle) maisons (voir photo).


Xavier

Pour grand-papa, voici la photo pour expliquer les bancs en escaliers dans le funiculaire.

Adrien veut vous montrer le sentier que l'on doit prendre pour descendre à Lugano.  Un petit tour dans la forêt suivi de multiples escaliers pour descendre un dénivelé d'environ 200m.  Au rythme de Martin, le tout est complété en 20 minutes.  Pour remonter, on se synchronise avec l'autobus des montagnes (heure de pointe du matin, midi et soir seulement) ou encore avec le funiculaire.  Si on rate le dernier funiculaire (18h45) on doit remonter le tout à pied au grand désespoir de Martin...


 Le parc préféré de Martin (parc Cianni au coeur de Lugano en bordure du lac) si on exclut le Lido bien sûr!  Le Lido c'est la piscine/plage sur le lac de Lugano.

Catherine et les enfants

dimanche 1 juillet 2012

Chasse au lézard: succès!

Une prise de Xavier...


Chronique culinaire

Suite à l'insistance de mon cousin éloigné Éric, voici donc une première chronique culinaire en Suisse. Tout d'abord, le premier mets typique rencontré:

Je sens votre déception, vous attendiez quelque chose de plus exotique, je crois... Autre mythe répandu en Europe, la prédominance du lait UHT. On trouve ici du lait frais des montagnes, de marque "Heidi" (!). 2 versions, du 2.75% et du lait entier. Encore mieux, le prix est tout à fait raisonnable (1.65CHF le litre, comme au Québec).

Disons qu'on ne s'est pas encore lancé dans la raclette, les rösti et autres spécialités locales, mais ça viendra... pour la prochaine chronique culinaire. On m'a aussi indiqué les deux meilleures pizzeria de Lugano, alors la famille se transformera sûrement en critique gastronomique sous peu.

samedi 30 juin 2012

La Suisse à Lugano

Lugano la  ville de l'autobus et du train. En deux jours j'ai vu (et entendu) environs 150 lézards. On fait la chasse au lézard souvent en leur faisant peur. Il y a aussi la piscina (à prononcer pichina) c'est à dire piscine, le lac avec la plage, les rues et les ruelles, l'architecture surprenante des vieilles maisons et le funiculaire. J'ai pris plusieurs sortes de trains: des trains a deux étages avec des jeux pour Martin et Adrien, des trains à un étage pour aller à Pura (où va être ma nouvelle maison), un funiculaire pour monter les pentes, les bancs sont comme en escalier.

Xavier

On apprécie vos commentaires!

... mais comme on a eu du spam dans le passé, on doit approuver manuellement les commentaires. C'est pour ça que ça prend un peu de temps à apparaître, pas que ça ne fonctionne pas! Continuez à nous écrire, Luc.

Toute la famille réunie

Enfin nous y sommes tous.  Adrien et Martin récupèrent du décalage horaire en faisant des grasses matinées jusqu'à 12h jeudi et 11h hier.  On espère gagner une heure chaque jour.  Moi aussi, j'ai  pu faire la grasse matinée!  Certains se demandent sûrement comment s'est passé le départ...  En voici donc le récit.

À l'heure de l'embarquement pas d'avion sur le tarmac...  Nous sommes donc embarqués dans l'avion vers 23h et départ vers minuit.  Adrien (oui! oui!) s'est endormi le premier sans prendre son souper.  Xavier l'a imité et Martin lui a soupé.  Après ils ont tous dormi avec des intermèdes causé par l'inconfort de dormir assis.  À l'atterrissage, Adrien a eu le mal des transports et a dû utilisé les petits sacs de papier.  Passage à l'immigration suisse, réception des bagages et retrouvailles avec Luc.  Sans tarder on prend l'autobus qui nous mène à la gare.  Nous voilà partis pour un long trajet de train avec de multiples changements créés par l'éboulement sur la ligne du Gothard.  À l'arrivée à Lugano, il ne reste qu'un taxi avant de trouver les lits de l'appartement.  Si l'avion était parti à l'heure, peut-être aurions-nous pu attraper le train presque direct pour Lugano et arriver 90 minutes plus tôt.

En se levant jeudi midi, les enfants repèrent la piscine municipale de Lugano.  Il faut dire que notre appartement surplombe la ville de Lugano.  Quelle belle vue!  Je suis donc partie à pied avec les trois enfants vers le Lido.  Martin a tout marché en chignant.  Ses frères ont même eu l'idée de lui faire la chaise pour l'aider à avancer.  Bizarre comme l'énergie revient vite lorsqu'on arrive à la piscine!  Le retour s'est fait en autobus; la remontée par les escaliers sera pour un autre jour.



Catherine

vendredi 22 juin 2012

Le boulot

Journée fraîche aujourd'hui à Lugano: 28 degrés(!). L'été est bel et bien installé. Je me garde toujours une petite gêne quand vient le temps d'écrire sur le travail (les écrits restent!), mais je me doute que plusieurs d'entre vous se demandent comment c'est de travailler ici.

Tout d'abord, à ceux à qui j'avais dit que CSCS pouvait s'apparenter à une branche du CNRC canadien, j'étais un peu à côté. Ça dépend en fait de l'ETH qui est ni plus ni moins qu'une université technologique de Suisse (l'autre étant EPFL). Mais son mandat provient bel et bien du gouvernement Suisse comme centre national de superinformatique.

À mesure que je rencontre les gens, je rencontre des rôles et des caractères étrangement similaires à mes ex-collègues de Dorval. La différence le plus évidente, je dirais, se trouve dans les petits détails. Des exemples: paniers de fruits garnis quotidiennement, eau plate et gazeuse en distribution libre, lave-vaisselle industriel pour les tasses, les verres et la vaisselle (cycle de 8 minutes: il m'en faut un!!!) Je ne peux que penser que de telles dépenses auraient pu faire scandale au Canada: "des employés fédéraux nourris par vos impôts" titreraient les journaux. L'environnement est très agréable et favorable. J'ai même eu une réunion impromptue sur la terrasse, aménagée au dessus de la passerelle entre les bureaux et la salle des serveurs, à l'ombre des montagnes.

Pour le reste, c'est comme toujours lorsqu'on entreprend un nouvel emploi: on lit, on pose des questions, on réfléchit... et on fait des erreurs! Tout se passe bien, donc.

mardi 19 juin 2012

Sur deux roues

Malgré la canicule de ce week-end, j'en ai profité pour faire un peu de vélo, histoire de tester les chemins entre l'appart et le boulot, puis entre notre future demeure et le vélo. Sans trop me poser de questions, je pars, histoire de tester la forme et la route sans traffic. Pour les chemins, ça ira. Ils sont toujours plus encombrés que l'on souhaiterait, mais une nouvelle piste cyclable longe le lac, et j'entends bien en abuser. Mais le vrai problème, c'est le dénivelé. Autant 100km sur le plat peuvent être agréables, autant 30km de côtes peuvent être un calvaire. La bonne nouvelle: je vais améliorer ma forme. Quelques chiffres: de l'appart au bureau, 10 mins aller sans suer, 20 mins retour à grimper. Imaginez que vous restez au sommet du Mont-royal et que vous travaillez au coin Papineau et Mont-Royal. Et du bureau à la maison, c'est encore plus drôle: on grimpe l'équivalent de Camilien-Houde, on le descend, puis on le remonte. Environ 35 minutes. Le parcours est très joli ceci dit. J'ai quand même croisé mon héros du vélo: le gars montait la même côte que moi en peinant, mais avec un vélo à une vitesse. Ça, il faut le faire. Pour le reste, j'ai commencé le boulot lundi. J'en parlerai une autre fois. C'est assez calme puisque plusieurs sont à Hambourg pour la conférence ISC. Les américains ont repris le haut du top 500 de la superinformatique avec le monstre Sequoia à Lawrence Livermore Labs. Et comme à Montréal, on cuit: plus de 30 degrés depuis samedi, beau soleil.

vendredi 15 juin 2012

J'y suis! (au singulier)

D'abord, bulletin de nouvelles locales: un éboulement coupe la ligne de chemin de fer qui relie le Tessin au reste de la Suisse pour un mois. Conséquence: les trajets normaux directs deviennent des 3-4 connections avec une liaison en bus et au moins une heure en plus. Ça roule au quart de tour, mais ce n'est pas très agréable seul avec deux valises et la boîte du vélo.

En effet, Catherine et les petits me rejoignent le 27 juin. En attendant, je prépare le terrain et je fais mes premiers pas en sol suisse. Jeudi et vendredi, les formalités se sont succédées. Beaucoup de progrès, malgré quelques embûches imprévues dont je suis le seul responsable. Malgré mon italien rudimentaire, les gens sont tous très gentils, patients et aidants.

La roue avant du vélo a été abimée durant le vol. Le réparateur local m'arrangé ça pour un café (2 francs) en 5 minutes. On aime ça!

J'ai réalisé le fantasme de certains d'entre-vous ce matin: j'ai un compte bancaire suisse. C'est beaucoup moins sexy que certains le croient (et les frais des banques canadiennes semble tout à coup peu chers). Mais le processus est très efficace en autant que tout les renseignements soient fournis. Pour ceux qui souhaitent retirer, voici le numéro du compte... je cherche, je cherche... Zut, trouve plus. Désolé du faux espoir!

Le vrai début au bureau sera pour lundi. En attendant, on va explorer les environs ce week-end (après la lessive et l'épicerie).

vendredi 8 juin 2012

Et on repart!

Certains d'entre vous le savez déjà, la petite famille émigre en Suisse. J'ai en effet décroché un boulot à CSCS à Lugano. Dans les dernières semaines, il y a eu plusieurs "derniers": dernier jour de travail, dernière rencontre de copains, dernière fois qu'on salue les voisins, mais on change de mode aujourd'hui, puisque c'est jour de première: nos effets personnels sont maintenant dans le container qui traversera l'Atlantique, alors plus de retour en arrière possible: on se lance!

On sent la fébrilité chez les petits. Il semble qu'une dose de sucre compte triple. On les excusera: si c'est un grand changement pour nous, on imaginera qu'à 4, 6 et 8 ans, leur univers est assez chamboulé. Du petit dernier qui demande à maman "où as-tu caché mes jouets?" en se réveillant à moitié d'un mauvais rêve, au plus vieux qui s'inquiète de la qualité du module de jeux à sa nouvelle école, on en aura plein les bras avec l'adaptation à cette nouvelle vie.

Quelques mots sur Lugano: ville du Tessin, seul canton Suisse où la langue primaire est l'italien. Eh oui, ç'aurait été trop simple à Genève ou Lausanne en français (et sans doute pire à Zürich du point de vue linguistique). Le travail pour moi sera en anglais, mais la vie sera en italien. Molto bene! L'école aussi... Du plaisir en perspective. On a déjà expliqué aux petits que "nono" veut dire 9ème et pas ce qu'ils croient.

On essaiera de donner des nouvelles régulièrement. Le style de vie, la vie d'expatrié, les joies des formalités, l'adaptation de la famille, il y aura de quoi conter. N'hésitez pas à commenter, ça nous fera plaisir!

Luc et famille.